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Emotions_Webzine N35

des programmateurs fait aux artistes et aux groupes dit « locaux » dont Lazuli ? D L : J’ai cessé de juger les programmateurs car c’est le seul moyen pour nous ne pas devenir désabusés. Nous avons perdu trop de temps avec eux, à les poursuivre, à essayer de les convaincre, en vain. Je ne cherche plus de raisons à leur désintérêt depuis que nous avons une vie en dehors de notre région et de notre pays. Les questions existentielles sur notre propre musique et notre propre image n’ont plus lieux d’être. Peut-être est-ce à eux de s’en poser ! J’ai eu mes réponses ces dernières années, à l’instar des 2 derniers mois de 2015 où nous avons enchainé 35 concerts en Europe sans rentrer chez nous, de l’Angleterre à la Pologne, en passant par l’Allemagne, la Suisse, les Pays–Bas et l’Ecosse; l’accueil fut tel que je me dis qu’il y a une incohérence à ne pas pouvoir jouer chez nous. Je n’ai pas ou plus de colère personnelle envers ces programmateurs mais j’éprouve de la tristesse en pensant à tous ces groupes qui restent sur le carreau pour de fausses raisons économiques ou par snobismes ou en dehors des courants de modes. Et cette silhouette au bras ouverts sur notre album, pourrait effectivement être à l’image de notre état d’esprit. Nous voulons vivre et partager tous les bonheurs qui se présentent. J-L B : Comme je le disais, la tonalité de ce nouvel album est très intimiste, j'imagine que sur scène, certains morceaux risquent d'être très émouvants à interpréter. Vous avez déjà commencé à présenter les nouvelles compositions sur scène, comment le public a t-il perçu ce nouvel opus ? D L : Nous rentrons justement d’Italie où nous avons joué pratiquement la totalité de l’album pour la première fois. J’ai d’ailleurs remercié le public Italien d’être notre cobaye ! L’émotion fut grande pour nous, nous avons eu des sensations nouvelles, c’était bon !!! Double effet Kiss Cool: le plaisir de maitriser la chose et celui de se laisser embarquer et dépasser par l’interprétation nouvelle. Le contraste entre les passages plus puissants prennent une autre ampleur en concert. J’ai adoré rentrer sur scène en étant accompagné uniquement par le piano de Romain, malgré la peur qui m’accompagnait elle aussi! J’ai adoré sentir Claude, Ged et Vincent, un après l’autre venir nous rejoindre et emmener la chanson ailleurs. Quant au public, il m’a semblé accompagner les morceaux avec la même intensité, comme un sixième musicien. Mais la véritable réponse à cette question appartient à nos amis Italiens… J-L B : Les mots et le langage musical de Lazuli est très cinématographique.


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