Page 303 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Pourquoi me diras-tu ? Parce que simplement, ces valeurs éternelles
                                                                    font la fierté et la noblesse de l’homme. Elles lui apportent une paix et une
                                                                    satisfaction intérieure, que rien ne peut égaler.
                                                                       Grâce à elles il découvre, que ce qui est important dans la vie, n’est pas
                                                                    ce que l’on a, mais essentiellement ce que l’on est.

                                                                       Au début du mois de juin 2004, la Communauté Urbaine Marseille
                                                                    Provence Métropole à laquelle était rattaché le Service du Pesage, prenait
                                                                    la décision de fermer définitivement ce dernier.
                                                                       Ce qui fut fait le 31 juillet suivant ; il restait deux peseurs jurés, enco-
                                                                    re en activité, qui furent mutés au Service des Ports et Aéroports.
                                                                       Ainsi disparaissait ce qui restait de la plus ancienne corporation de la
                                                                    Ville.
                                                                       Deux mois plus tard, le Service des Archives Municipales qui était mis
                                                                    dans l’obligation de récupérer les Archives du Service du Pesage, émit
                                                                    l’idée avec certains peseurs jurés d’en extraire l’essentiel et d’écrire un
                                                                    livre, ce qui n’avait jamais été fait au cours des siècles.
                                                                       Ainsi demeurera à tout jamais une trace écrite, un témoignage, de cette
                                                                    corporation méconnue du plus grand nombre, qui eut toujours la plus gran-
                                                                    de utilité partout où elle eut à opérer, et ce à la satisfaction de tous, malgré
                                                                    les périodes difficiles qu’elle eut à traverser.





                                                                       “Lorsqu’un métier meurt, c’est un peu l’homme qui disparaît...”.



                                                                       “L’on poù leissa lou mestié, mai lou mestié nous laisso jamai”.
                                                                       “On peut quitter le métier, mais le métier ne nous quitte jamais”.

                                                                                                                        Dicton provençal


































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