Page 241 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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vides. Deux autres peseurs préparaient et rédigeaient les bulletins de poids
officiels résultant des pesées inscrites sur le carnet.
Lorsqu’on entrait dans cette bascule on était surpris par le travail qui
s’y effectuait. On arrivait dans une cathédrale non silencieuse. Il était cou-
rant de voir vingt véhicules stationner devant chaque pont-bascule, atten-
dant leur tour.
Afin de faciliter la confection des bulletins officiels de pesage, les
murs intérieurs de la bascule étaient tapissés de tableaux sur lesquels
étaient positionnés par ordre alphabétique, des tampons, des dizaines et
des dizaines de tampons portant mention des noms de navires, de transi-
taires et de marchandises.
Pour vérifier et étalonner les instruments, à partir de 1965, notre ate-
lier avait des masses étalons : 18 tonnes de gueuses de fonte de 20 kg, dis-
posées dans des chariots de 500 kg ; 2,5 tonnes en masses de 500 kg et
4 tonnes en masses de 1000 kg.
Il nous faut signaler aussi deux ennemis, entre autres, du “bon
pesage” : les glissements du sol et l’action du vent.
Débarquement d’une cargaison de primeurs, en 1958, nécessitant une “armada” de dockers; parmi les emballages on recon-
naît des “mussys”, des “tambourins”, des “billots”, à droite des sacs de pommes de terre. On acheminait les colis jusqu’au
hangar à l’aide de brouettes. Une palanquée s’apprête à toucher le quai. Photo XDR
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