Page 68 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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travaux pénibles du bureau central (égalisage, sous palan, pèse-grains et
                                  grosse bascule, travaux de nuit et extra-muros  [45] ).
                                        M. Gandolfe, rapporteur à la commission administrative du 11 mars
                                  1951 :
                                        “Si je viens en mon nom et au nom d’un certain nombre d’entre nous
                                  vous demander de bien vouloir accepter un recul de la limite d’âge, c’est
                                  parce que notre retraite est basée non sur nos bénéfices réels, mais sur des
                                  chiffres fictifs qui n’ont rien à voir, ni avec la réalité, ni même avec nos
                                  relevés mensuels.
                                        A tort ou à raison, les peseurs jurés n’ont jamais voulu faire
                                  connaître à l’extérieur les bénéfices réels qu’ils réalisent, ceci pour éviter
                                  la jalousie, l’envie et peut-être aussi des coups de ciseaux dans nos tarifs
                                  que nous estimons toujours trop bas, à notre avis seulement.
                                        Aussi lorsque nous sommes mis à la retraite, à un âge où un peseur
                                  est généralement capable de continuer à exercer son métier (j’en appelle à
                                  ceux qui ont connu les peseurs exerçant jusqu’à 70 ans : Lantelme, Balliste,
                                  Tricon, puis plus loin dans le passé parmi les inamovibles Belliard et
                                  autres), lorsque la retraite nous est imposée, nous effectuons, et tous nos
                                  collègues le savent, une chute verticale... Nous venons aujourd’hui vous
                                  demander un recul de la limite d’age à 63 ou 65 ans, à votre choix”.

                                        La retraite des peseurs était en 1860 portée à huit cents francs par
                                  an ; les fonds nécessaires pour le service  des pensions et retraites étaient
                                  prélevés de la manière suivante : Il était fait sur les deux derniers peseurs
                                  nommés une retenue fixe de 15%, le solde était prélevé au marc le
                                  franc  (46)  sur la recette de chaque peseur.
                                        En cas d’extinction totale de retraite la retenue fixée de 15% préle-
                                  vée sur la recette des deux derniers peseurs et une réclame de 3% sur celles
                                  de tous les peseurs spéciaux continuait à être perçue.
                                        A partir de 1913, la corporation bénéficiait d’une caisse municipale
                                  de retraites dont les règlements en conformité avec les lois en vigueur
                                  avaient été régulièrement approuvés par les ministères intéressés.
                                        L’ordonnance N° 45 993 du 17 mai 1945 avait bouleversé la légis-
                                  lation en vigueur qui nous était applicable et avait posé les principes essen-
                                  tiels d’un nouveau régime de retraites. “Ainsi donc notre situation, comme
                                  celle des forts des halles de Paris, constitue un cas particulier pour lequel
                                  rien n’est prévu par la loi.
                                        Nous sommes nommés par le maire, nous occupons un emploi per-
                                  manent, nous sommes rétribués d’après le rendement d’une taxe munici-
                                  pale inscrite sur le budget, notre  caisse particulière de retraites doit être
                                  dissoute aux termes de la loi et l’accès à la Caisse Nationale des Retraites
                                  nous est interdit parce que nous ne sommes pas rémunérés par des traite-
                                  ments inscrits au budget municipal  (47) ”.



                                  La Corporation rend hommage au président Siméon Alabe.

                                        Le 16 janvier 1966, la corporation des peseurs jurés de commerce
                                  organisait à 18 heures, dans les salons du grand Hôtel de Noailles, une
                                  manifestation en l’honneur de Siméon Alabe, président sortant, afin de
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