Interview Catherine Grandjean Directeur des Financements Structurés CAISSE D’EPARGNE RHONE ALPES GROUPE BPCE ZOOM SUR LE FINANCEMENT DU HAUT DEBIT NUMERIQUE 1) Le groupe BPCE, via notamment la Caisse d’épargne Rhône Alpes (CERA), dont vous êtes Directrice des financements structurés, est très présent dans les Marchés de Partenariats depuis la création de la direction en 2011. Pourquoi avoir créé Hyperia Finance ? Nous avons créé Hyperia Finance en 2014 afin de proposer un dispositif complet en région, au plus près des attentes de nos clients, et de pouvoir communiquer plus facilement sur les expertises qui sont les nôtres. Il s’agit d’une enseigne commerciale proposant un accompagnement complet, qui regroupe 3 lignes Métiers qui préexistaient : les financements structurés, les fusions-acquisitions et la gestion de fortune. Grâce à notre maîtrise de l’ensemble des enjeux de finance d’entreprise, du conseil et de la gestion du patrimoine privé, nous nous positionnons comme le partenaire de premier plan des entrepreneurs et dirigeants en Région Rhône Alpes. 2) Quels sont les projets de DSP et PPP financés par la CERA? Nous assurons la structuration et l’arrangement de dette senior dans 3 principales activités : les financements LBO (leveraged buy-out ou « achat à effet de levier »), les financements de projets, en particulier dans le domaine des ENR, et les financements des grands projets d’infrastructures régionales au travers des PPP et des DSP, voire des BEA avant la réforme. Concernant les PPP et DSP, nous proposons à nos clients une offre différenciante car globale : la Caisse d’Epargne Rhône Alpes assure le financement comme nous l’avons vu mais nous sommes en mesure également de fournir une partie des fonds propres nécessaires au projet, au travers des différents fonds Infrastructures du groupe BPCE (Mirova). C’est un véritable avantage concurrentiel, en particulier pour les projets de la fibre optique. 3) Concernant vos projets de DSP et de PPP, quels sont vos chantiers prioritaires cette année ? En termes de PPP, nous avons réalisé sur la région le parc aquatique Forme d’O à Châtel, station de la Vallée d’Abondance, l’université Grenoble PILSI (Pôle International d’Innovation pour les Logiciels et Systèmes Intelligents), la rénovation du périphérique Nord de Lyon (BPNL), la rénovation de l’ENS de Lyon, la rénovation de la Gendarmerie de Bourgoin (sous forme de BEA) et enfin deux DSP numériques : le Très Haut Débit du Grand Lyon et celui de la Savoie. Nous avons donc réalisé deux des trois DSP haut débit réalisées en 2016 et environ 75% des PPP de la région. 4) Concernant le financement du très haut débit à Lyon et en Savoie, pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont vous avez mené ce projet ? Ces deux projets ont été menés avec deux exploitants différents. A chaque fois, nous nous attachons à comprendre vraiment la spécificité du projet, les problématiques et les contraintes des exploitants et des actionnaires, tant industriels (exploitant) que financiers. Tout cela de façon à faire une offre de financement qui soit le plus en phase possible avec les attentes de nos clients, tout en sécurisant au maximum le risque crédit. Ces deux projets ont été menés à terme en 2016: l’un a été signé au mois de juillet, et l’autre tout début décembre. 5) Quelles ont été les clés de succès de ces projets, et les difficultés que vous avez pu rencontrer ? Les projets de fibre numérique ont une spécificité due à une phase de montée en charge (construction et commercialisation progressive) relativement longue. Il faut donc réussir à concilier des objectifs relativement contradictoires : souplesse d’utilisation pour la société 2 L a l e t t r e d e s P P P - M a r s 2 0 1 7 w w w . f o r u m p p p . c o m
43 la lettre des PPP
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