Page 128 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Le règlement général stipulait qu’afin d’éviter que les
portefaix ne posent le colis avant que le poids soit bien déter-
miné, les peseurs devaient prendre l’habitude d’annoncer le
poids à haute voix, surtout quand ils pesaient des sacs conte-
nant des graines oléagineuses.
Pour les marchandises pesées au demi kilo, on estime
qu’un minimum de deux secondes est indispensable après le
coup de boulon, pour que la barre demeurant immobile, le
peseur puisse acquérir la certitude d’un poids; les peseurs
Deux petites sondes pour prélever des échan-
observeront donc un minimum de deux secondes d’arrêt abso-
tillons de grains et une “cheville” qui permettait
lu après le coup de boulon et ce avant d’annoncer le poids. à l’ensacheur de projeter en la faisant tour-
noyer, un morceau de ficelle au sommet d’un
sac, préalablement rempli, afin de le clôturer
Pesage du sucre avec rapidité. Photo peseurs jurés
Jusque vers 1965, le sucre de canne apporté par bateaux et destiné
aux Raffineries de sucre Saint Louis, arrivait à Marseille en sacs, en pro-
venance des Antilles et de la Réunion principalement, et aussi de Cuba.
Conséquence d’une réglementation- dont le moins que l’on puisse-
dire était son caractère archaïque- la reconnaissance d’un navire sucrier se
faisait sac par sac.
Mais il faut être juste, l’opération était rondement menée.
Antoine Dane, vers 1960, apporte la balle sous la “chèvre” ; Jean Pierre Sartorio appuie de tout son poids sur le niveau pour
soulever la balle, Bernard Lagier, peseur juré, détermine le poids. Photo peseurs jurés.
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