Page 124 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Au temps des chantiers




                                        La grosse opération de pesage était appelée “chantier”, et concernait
                                  les sucres, graines oléagineuses, riz, cafés, cacaos, cotons, cuirs secs, cuirs
                                  salés frais et encore “mille” produits et marchandises diverses, avec des
                                  odeurs, des couleurs, des textures, des marques d’origine, des provenances
                                  du monde entier avec cachets, numéros au tampon etc.
                                        La Douane exigeant le pesage unitaire, l’utilisation de la balance
                                  romaine, devenait de facto, obligatoire.
                                        D’où la nécessité de la présence d’un peseur, d’un porte-romaine, de
                                  2 portefaix ou “barréjeurs”, éventuellement d’un chargeur pour empiler faci-
                                  lement les sacs sur camion, de 1 à 3 brouetteurs pour apporter les sacs au
                                  pesage, au pied de la “fourmi”, d’un portefaix pour dépiler les sacs afin
                                  de les mettre en position verticale, sacs qui avaient été mis en piles au
                                  débarquement, de plusieurs camions pour enlever la marchandise avec

























































                                  Gilbert Ferrigno, vers 1955, en train de peser des sacs d’arachides décortiquées, dans la cale d’un navire. Photo peseurs jurés
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