Page 167 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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En 2004 il ne restait plus que 2 bascules charretières, celle d’Arenc
                                                                    et celle du Cap Janet.
                                                                         Les dimensions hors tout des ponts-bascules étaient les suivantes :
                                                                    3 mètres de largeur et de 10 à 18 mètres de longueur ; il était possible de
                                                                    peser en une seule fois des charges variant de 500 kg et jusqu’à 100 tonnes.
                                                                         Si on ne pouvait vérifier à zéro les balances romaines portables, ce
                                                                    n’était pas le cas pour les romaines des ponts bascules, dites au 1/1.000 ème ,
                                                                    en effet elles se composaient de deux fléaux.
                                                                         Sur le grand fléau se déplaçait un gros curseur suivant des gradua-
                                                                    tions allant de 1.000 en 1.000 kg; sur le petit fléau se déplaçaient deux
                                                                                              curseurs, l’un que les peseurs n’utilisaient
                                                                                              pas et qui ne figurait que pour satisfaire à
                                                                                              des exigences du service des Poids et
                                                                                              Mesures avec une graduation de kg en kg
                                                                                              allant de zéro à 10 kg, les peseurs ne pesant
                                                                                              qu’à 10 kg près.
                                                                                                    Le deuxième curseur se déplaçait
                                                                                              devant une graduation de 10 kg en 10 kg
                                                                                              allant de zéro à 1.000 kg.
                                                                                                    Cet instrument devait être fréquemment
                                                                                              taré à zéro, le poids du tablier variant en cours
                                                                                              de journée (pluie, boue, soleil, corps étrangers).
                                                                                                    Le peseur officiant dans une bascule
                                                                                              charretière avait l’obligation d’ouvrir l’oeil
                                                                                              et surtout de déjouer les situations scabreuses
                                                                                              dans lesquelles on voulait de temps en temps
                                                                                              le faire tomber; il lui fallait vérifier que les
                                                                                              camions ou semi-remorques reposent  uni-
                                                                                              quement sur le pont bascule et non pas sur
                                                                                              ses abords, contrôler que personne ne se trou-
                                                                                              ve à bord au moment du pesage, se méfier
                                  “De la romaine, je m’en balance !”,  semble dire ce peson en l’air,  des bâches, échelles et roues de secours sup-
                                  ou dynamomètre électronique, portée 300 kg, approximation à  plémentaires qui étaient le moyen le plus
                                  l’hecto. Dimensions : hauteur 16 cm, largeur 13 cm, épaisseur  facile pour l’induire en erreur.
                                  5,5 cm, d’un poids de 1kg 200. Depuis la date de son achat en     Il lui fallait donc tarer les camions à
                                  1999, ce peson servait à peser les fûts d’huile essentielle de badia-
                                  ne, de 200 kg l’unité. L’anneau du haut était suspendu à la  chaque voyage ou à défaut plusieurs fois par
                                  fourche d’un chariot élévateur, celui du bas recevant une paire de  jour, leur poids variant en cours de journée
                                  crochets pour soulever les fûts. Cet instrument représentait une  (consommation d’eau et de gazole, nourriture
                                  amélioration considérable pour la détermination du poids des  du bétail, changement de roue) etc.
                                  colis, à cause de son faible volume, son transport facile (le porte-  - Les bascules au 1/10 ème  pour l’égalisage :
                                  romaine n’était plus nécessaire) et surtout grâce à son cadran qui
                                  fournissait les données d’une manière instantanée (alimentation  elles permettaient de changer le poids des
                                  par pile 9 Volts). Photo peseurs jurés.                      sacs que l’on désirait rendre plus lourds ou
                                                                                               plus légers ; on se servait à cette occasion
                                                                                               d’une sasse, outil manuel avec lequel on
                                                                                               prélevait ou ajoutait de la marchandise.

                                                                    - La “chèvre” : appareil dont se servaient les portefaix, pour soulever les
                                                                     colis lourds afin de procéder à leur pesage ; trois barres en bois ou en
                                                                     métal étaient solidement reliées à l’une de leurs extrémités et étaient
                                                                     mises en position verticale, puis en les écartant en triangle.

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