Page 29 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Par conséquent, l’intervention du peseur public était obligatoire
dans les marchés, halles et ports de Marseille et dans le restant de la com-
mune en cas de contestation.
Les usagers pouvaient également faire librement appel au service de
poids public, cette dernière disposition explique en partie le régime d’ex-
ploitation du service de Marseille.
La municipalité mena rapidement l’installation du pesage (impres-
sion, affichage, publication du tarif et du règlement, location de bureaux
disposés dans les divers quartiers de la ville, achat du mobilier et de la
réfection du matériel du pesage, séance du 16 décembre 1791).
Par la circulaire ministérielle du 11 Messidor an X (30 Juin 1802),
le gouvernement demanda à la ville de Marseille de lui faire parvenir des
renseignements sur l’organisation et le fonctionnement de son bureau de
pesage – commission d’étude, rapporteur Mossy – séance du 11 Thermidor
an X (30 Juillet 1802). L’institution des peseurs publics de Marseille fut
présentée comme un modèle à suivre par toutes les villes commerçantes
pour préserver les transactions des fraudes.
Du point de vue financier, la création du service de poids public
s’opérant le plus souvent, sur la demande des municipalités, la loi munici-
pale du 18 juillet 1837 (art. 31 par. 8) avait intégré le produit des droits de
pesage, mesurage et jaugeage parmi les recettes ordinaires des communes.
Ce classement a été maintenu dans la loi municipale du 5 avril 1884.
Vers 1880, Quai du Port, une “chèvre” a été installée à droite pour peser les grands couffins remplis de marchandises. Photo XDR
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