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« Le métier du vin ne se limite pas à la cave ou la vigne. C’est aussi
la maîtrise de la vinification, la vente, la communication, les réseaux

sociaux, le marketing, la création de boutique en ligne… et le voyage !
Prendre l’avion, manger des nouilles chinoises dans un boui-boui…
Mon métier est très varié. C’est un épanouissement personnel de
l’exercer. » Marion Paux Rosset

LA MANADE ET LE CHÂTEAU SUR Plus surprenant : la culture du riz, les rizières permettant
LA VOIE DE LA DIVERSIFICATION d’éviter que la manade ne périclite en désert de sel. « L’eau
douce que l’on met dans les rizières retient le sel dans le sol. Ainsi,
Les journées d’Olivier sont « rythmées par les bêtes » : on peut faire d’autres cultures viables », explique Olivier.
des porcs noirs, des chevaux et des Black Angus. Avec un Le château La Négly est également engagé dans une démarche
but ultime, faire perdurer un empire créé par ses parents, de diversification, à la fois dans l’événementiel, les activités

Robert et Françoise. Pour ce faire, cet agriculteur déterminé, œnotouristiques et des prestations d’hébergement et de
qui a quitté l’école à 15 ans et s’est formé tout seul, « fait feu restauration haut de gamme. Une façon idéale de magnifier

de tout bois ». Organisation de mariages et de séminaires. les cuvées du Château ou les produits de la manade Margé.
Promenades équestres. Diversification, dès 2007, dans la

production bio : « On a anticipé la tendance de la consommation Marion et Olivier échangent volontiers sur leurs sujets
locale, française et bio. On peut faire de l’agriculture biologique respectifs professionnels : les tendances du marché, les
et rentable ! » produits et les techniques à privilégier... Chacun dans
son style. « Je suis plus mesurée et scolaire, alors qu’Olivier
fonctionne au feeling. On se complète ! », s’exclame Marion.
« On peut faire de l’agriculture Une règle d’or, à ce jour : les affaires de l’un et de l’autre

biologique et rentable ! » restent distinctes. « On travaille déjà chacun en famille… On
sait à quel point il y a du bon, mais aussi du très mauvais, dans

cette configuration. »

Quels débouchés commerciaux ? « Vente directe, boucheries Restant pour l’heure à l’écart des réseaux d’influence locaux
locales et le Carrefour de Sérignan, qui travaille avec moi depuis et régionaux, tous deux comptent s’en rapprocher. « Cela
de nombreuses années. Preuve qu’un éleveur local peut intéresser pourrait nous être utile pour quelques projets de développement»,
la grande distribution », répond-il. conclut Olivier Margé.

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