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3 QUESTIONS À…
Pauline Sabbe, responsable du cabinet de recrutement du
groupe Caminarem, Potentiel Humain.
L’œil du salarié
Ex-agent de production et préparateur de commandes,
Frédéric Epineau est opérateur polyvalent à Sofi
Groupe depuis 2017. Il livre son regard sur les « L’intégration ne s’arrête pas au recrutement »
pratiques d’accueil.
« Je me suis senti tout de suite intégré grâce aux pratiques Caminarem. Une fois le recrutement acté, quelle est la
d’intégration et de formation de Sofi Groupe », explique ce bonne attitude pour l’employeur ?
technicien de 43 ans, résidant à Vacquières. En 2017, alors P.Sabbe. Il doit ‘embarquer’, au sens propre du terme, le nouvel arrivant.
qu’il vient de finir une formation de BTS Informatique, il est Plus le salarié est accueilli, plus il trouvera sa place rapidement, ce qui sera
intégré à Sofi Groupe via le dispositif de formation interne. bénéfique et pour lui, et pour l’entreprise. Quelques étapes doivent être
« Ce n’est pas un processus classique de recrutement, mais c’est respectées pour bien préparer l’arrivée du collaborateur. Cela passe par
bénéfique et efficace », explique-t-il. La formation en interne, des aspects logistiques très concrets : un poste de travail opérationnel,
« très intense et qualitative », lui a permis d’être opérationnel une adresse mail personnalisée, des logiciels configurés, des espaces de
rapidement. « Il y a une partie théorique le matin, et une mise en rangement… Il faut aussi préparer les équipes en amont, en les informant
pratique l’après-midi, où nous partons en atelier, sur des postes de l’identité de la recrue, de son poste précis. Le jour de son arrivée, une
de travail, sous forme de binôme. Les employés qui font office de visite des bureaux permet au salarié de connaître les différents services. Un
formateurs sont d’un haut niveau », ajoute-t-il.
kit d’accueil (crayons, tapis de souris, mugs, T-Shirt, bloc-notes…) facilite le
sentiment d’appartenance. Il faut penser aussi à diffuser l’information sur les
réseaux sociaux. Enfin, organiser un petit-déjeuner, un déjeuner ou un pot
d’accueil donne une touche humaine supplémentaire.
En clair, la personne recrutée doit se sentir attendue ?
Tout à fait. Et cela passe par une préparation en amont, pour l’employeur.
L’intégration doit être valorisée. C’est au départ qu’un salarié se forge une
opinion de l’entreprise. Selon une étude de Cadremploi de 2019, 33 % des
cadres démissionnent suite à une mauvaise intégration, dont 65 % dans les 6
mois. Ce sont des chiffres édifiants ! Ils montrent que l’intégration ne s’arrête
pas au recrutement. La période d’essai concerne aussi l’employeur. Or, les
PME oublient encore souvent trop de choses, même si elles font des efforts.
Avant, les candidats visaient un CDI. C’était sacré. Quand on en décrochait
un, on le gardait. Aujourd’hui, si un salarié ne se sent pas bien, il va aller voir
ailleurs plus rapidement.
Un suivi doit-il être assuré sur plusieurs semaines ?
Oui. Chez nous, un suivi tutoring est réalisé toutes les semaines au départ,
pour valider les acquisitions de compétences, les points forts et les axes
d’amélioration. On espace ensuite progressivement ces points d’étape. Chaque
entreprise doit établir un planning d’intégration de ses nouveaux collaborateurs.
Sofi Groupe attribue un tuteur à la recrue. C’est une bonne chose, qui facilite
l’intégration, car le salarié est guidé par une personne référente. »
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