Page 156 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Le peseur était entièrement responsable du poids de ces instruments
et il devait procéder à la vérification du poids qu’on lui déclarait avant
même de faire la première pesée.
Au cas où ces instruments n’auraient pas été employés, il devait
mentionner sur son carnet “pesé sans crochets, pesé sans corde, etc”.
L’orthographe ne devait jamais être négligée ; les portefaix pronon-
çaient généralement assez mal le nom de leurs clients ou n’en connais-
saient pas l’orthographe.
A la fin de chaque mois, une fois réglés, les carnets (carnets com-
missionnés, auxiliaires et récapitulatifs) étaient mis dans une pochette spé-
ciale et donnés par chaque peseur à l’Administration du bureau.
Une première vérification du carnet était faite par le peseur, dernier
immédiat, le correcteur étant responsable des erreurs commises ; les car-
nets étaient ensuite contrôlés par l’administration du bureau puis conser-
vés aux Archives.
Les carnets de pesage qui renfermaient les minutes de pesage étaient
passés au peigne fin et les erreurs d’addition pour la plupart, étaient cor-
rigées par le service de mécanographie, où évoluait une vingtaine de
copistes chargées de confectionner les dits bulletins.
Les négociants pouvaient ainsi retrouver les renseignements qui
auraient pu leur être nécessaire, pour des opérations effectuées depuis
longtemps.
Service de mécanographie vers 1951, bureau central des peseurs jurés, 16 quai de la Tourette, section machines addition-
neuses électriques, l’ère de l’électronique n’avait pas encore commencé ! 18 copistes sont au travail, labeur ô combien fas-
tidieux qui consistait à recopier et à mettre au propre, les opérations des peseurs jurés dont certaines issues de très gros
chantiers, ne comportaient pas moins de 10 000 chiffres, pour une seule journée de travail, sans compter l’écriture de cer-
tains peseurs qui laissait parfois complètement à désirer. Photo XDR
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