Page 46 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Nous soutenons donc que le mouvement qui se produit ne vient pas
du commerce et n’a pas pour but de permettre à un vendeur et acheteur,
d’accord entre eux de peser pour et par eux-mêmes, mais bien de donner
la faculté aux intéressés, autres que les agents du poids public, à s’inter-
poser, moyennant rémunération, dans toutes les transactions quelles
qu’elles soient”.
En 1907, la prétention de la Compagnie des Docks était que, maî-
tresse chez elle, elle pouvait faire toute espèce de pesage, même dans l’in-
térêt d’autrui c’est-à-dire en réalité d’exercer le métier de peseur.
Ensuite qu’elle était chez elle dans une partie de l’entrepôt, à elle
louée aux Messageries Maritimes, en vertu de la faculté à elle concédée
par l’art. 7 du cahier des charges.
L’avocat des Docks, s’appuiera d’ailleurs sur ce point en proclamant
que, dans son enceinte, la Compagnie des Docks échappait entièrement
aux lois sur le poids public.
Des fiacres sur la place de la Joliette, vers 1900. Collection Musée d’Histoire de Marseille
Le corps des peseurs jurés publiait en 1913 une notice sur l’organi-
sation du poids public, car “de nombreuses réclamations ont été soulevées
au sujet d’importantes différences de poids relevées sur les marchandises
importées de l’étranger sur notre place, ou dirigées de notre port vers
l’extérieur.
Le corps des peseurs jurés de commerce de la ville de Marseille tient
à indiquer qu’une grande partie de ces mêmes marchandises échappe à
son contrôle de pesage par suite de l’emploi de commis peseurs particu-
liers aux gages de certains domaines, magasins généraux, entrepôts
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