Page 44 - Les Peseurs Jurés de Marseille
P. 44
Photo des Docks, côté est, vers 1910 ; les trains ne traversent pas la place de la Joliette, à cause de la présence du tramway.
Collection Musée d’Histoire de Marseille
En 1856, les personnes étrangères à l’Administration, pratiquant le
pesage sur les quais, étaient nommés “peseurs Omnibus (30) ”.
er
Le 1 juin 1873, M. Emy, agent spécial engageait M. le Maire à
diminuer le prix de certains articles du tarif, afin d’ôter tout prétexte aux
négociants et de les ramener vers les peseurs de l’Administration, qui leur
offraient ainsi l’économie qu’ils cherchaient ailleurs, en même temps que
l’exactitude qu’ils ne pouvaient trouver que chez eux.
Cet abaissement du droit de pesage était combiné de façon qu’il fut
plus économique de se servir du peseur juré de commerce que de celui dit
omnibus.
Malheureusement, les peseurs omnibus continuèrent à être préférés
aux peseurs jurés de commerce ; cette préférence était mise sur le compte
de la camaraderie des portefaix.
“On m’assure que celui-ci ne pourrait pas accepter gagner en pesant
du soufre que 12 francs par jour, tandis que le portefaix peseur en gagne
20 francs”.
L’agent spécial ajoutait néanmoins “Il est vrai que la plupart des
marchandises ainsi pesées, ne sont pas vendues et qu’elles sont en général
pesées pour reconnaissance pour fixer les droits de douane et de nolis”.
Le conseil d’arrondissement des Bouches-du-Rhône contre attaque
par la voix du rapporteur M. Laplace ; celui-ci émet un vœu, dans sa séan-
ce du 20 septembre 1897, tendant au maintien des lois existantes sur le
pesage public.
—— 40