Page 82 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Les peseurs étaient en mesure de se déplacer dès que l’annonce
d’une opération était arrivée au bureau; les commettants demandant dans
ce cas, un peseur “rendu tout de suite”.
En 1837 (49) , le commerce manifestant le désir de voir employer le
pesage du charbon venant par voie de mer au lieu du mesurage alors en
vigueur, le maire de Marseille autorisa les mesureurs de charbon de pierre
à peser ce fossile au lieu de le mesurer.
Vingt ans plus tard, le service de peseurs de charbon de bois à brû-
ler, celui de peseurs de foin et celui de peseurs de paille fusionnaient (50) .
Le nombre des peseurs spéciaux était alors fixé à treize et pouvait
être porté à seize selon les besoins du service. Il était précisé que dans le
cas où l’Administration aurait jugé convenable de faire établir des bas-
cules pour peser des charrettes aux portes de la ville, elle réservait aux
peseurs spéciaux le soin de les desservir.
Le produit du pesage de détail et des bascules devait être partagé
également entre les peseurs et la commune (51) . Si un ou deux hommes de
peine étaient nécessaires pour le service des bascules, la dépense était sup-
portée moitié par la ville et moitié par la caisse des peseurs.
“L’instrument crée la fonction ; par leur extension, les bascules
pèsent aujourd’hui les soufres, les grignons d’olives, les os, le plomb, etc...,
en un mot, une quantité considérable d’articles que nous pesions autrefois
à la romaine.[...].
Quai du Port vers 1900, la place pour les marchandises est limitée ; le tramway arrive à peine à se faufiler. Collection Musée
d’Histoire de Marseille.
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