Page 101 - Les Peseurs Jurés de Marseille

Suite aux différents litiges, il apparaît urgent de mettre en place
une nouvelle organisation des porte-romaines. M. Truchard, secrétaire de
la commission administrative fait état dans la séance du 8 mars 1932
du rapport qui lui a été demandé ; il
précise en préambule de ne pas pro-
poser quelque chose qui plaise aux
peseurs mais plutôt quelque chose de
raisonnable.
Il ne dissimule pas que le pro-
blème est très difficile et qu’il n’est
pas encouragé dans sa tâche par une
majorité de peseurs.
M. Truchard fait ensuite remar-
quer qu’en dépit de l’augmentation
notable des sommes perçues au titre
de transport et de présentation des ins-
truments de pesage, aucun effort indi-
viduel n’a été fait pour employer des
Au premier plan et de gauche à droite : Noël Charpentier, Jean Bonifay,
Pierre Laurens, Albert Reuland, Gilbert Ferrigno, Gérard Bosc, André enfants un peu plus âgés.
Lautard, et à droite Léon Roux. Il engage la commission à
rechercher une organisation plus
digne de la corporation, un local, un
salaire plus élevé en rapport avec
l’âge et l’ancienneté des enfants, les
plus sérieux d’entre eux pouvant être
utilisés par la suite au marché central
ou dans les locaux des quais ; système
par lequel les peseurs pourraient réali-
ser des économies de transport.
Il propose une organisation basée
sur un chef porte-romaines, quatre caté-
gories de porte-romaines à semaine,
et une catégorie de porte-romaine à
1/2 journées ainsi que la constitution
De gauche à droite : Pierre Mangiante, Raymond Bourdin, Gérard Bosc, d’une caisse commune alimentée par
Gilbert Hugues, de dos Gilbert Ferrigno, Marius Bonnivard et Albert les sommes perçues pour frais de trans-
Reuland. Photo peseurs jurés port et de présentation d’instruments.
Deux critiques sont émises, l’une
concernant le mode de perception des sommes de transport, la seconde heur-
tant les principes de liberté et d’indépendance de nombreux peseurs qui ne
veulent pas se séparer de “leur” porte-romaine (80) .

Grève des porte-romaines : le Petit Provençal, édition de Marseille
du mardi 16 Juin 1936.

Une grève tout à fait imprévue fut celle des petits “porte-romaines” des
peseurs jurés de commerce de la ville de Marseille. Afin d’obtenir une aug-
mentation de salaire, soixante petits “porte-romaines” cessaient le travail, hier
matin, et occupaient les locaux de la rue Marchetti et du quai de la Tourette.
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