Page 96 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Le Vieux Port, côté bassin du Carénage, fin XIX ème siècle. Collection Musée d’Histoire de Marseille.
échappait inopinément ; la commission n’ayant pas les pouvoirs néces-
saires pour conclure et prendre une décision, transmit néanmoins son avis
au syndicat.
“Si d’un côté la prétention des peseurs de grains de s’approprier
une opération qui n’a pas été annoncée au bureau paraît exorbitante, il
importe de considérer que des cas semblables sont excessivement rares, et
combien il leur serait facile de tourner toute réglementation contraire en
faisant patienter le commerce, qui étant quotidiennement en rapport avec
eux, ne leur refuserait presque jamais.
Il conviendrait toutefois d’exiger que dès qu’ils se chargent d’une
nouvelle opération, ils renoncent ipso facto à toutes les autres moyennes
et en avisent immédiatement le bureau.
Cette concession une fois faite on peut espérer que l’état de guerre
latent qui existe entre les deux corps cesserait tout à fait et ce ne serait
déjà pas un mince résultat.
Si on y joint les concessions que nous avons obtenues au sujet des
heures d’ouverture pour les marchandises débarquées en sous-palan et la
réglementation que nous avons faite en quelques points de discussion, il
semble que le syndicat ne devrait pas hésiter à donner aux pourparlers
engagés une solution définitive”.
En 1935, le Petit Marseillais publiait un article rendant compte de la
dernière séance du conseil municipal concernant la fusion des Peseurs
Jurés et des Mesureurs Jurés.
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