Page 99 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Vieux Port, Quai de la Fraternité vers 1884. Collection Musée d’Histoire de Marseille.
Rapports avec les Employés
Les peseurs doivent s’en tenir avec les employés au rapport de ser-
vice, ne point être familiers et rester dans les limites de la politesse la plus
rigoureuse.
Avis à partir du 21 mai 1878 :
“ le peseur égaliseur dont la bascule rentrera la dernière au bureau
devra enchaîner le charreton ou au moins s’assurer si les enfants porte-
romaines l’ont enchaîné. Celui qui ne se conformera pas au présent avis
se rendra responsable de tout ce qui pourra arriver (77) ”.
Un accident survenu en novembre 1925 au porte-romaine d’un
peseur, accident au cours duquel ce porte-romaine eut la jambe coupée par
un tramway, qu’il avait pris en marche, a fait citer le peseur devant la
2 ème chambre du tribunal civil.
Tous les témoins entendus à l’audience ont confirmé le fait que l’en-
fant avait pris le tramway en face de la rue Sainte Pauline, en marche et à
contre voie, l’accident résulte manifestement de l’imprudence de l’enfant.
Le tribunal a cependant adopté le point de vue que ce qui aurait été
certainement une faute lourde pour un homme, devait être considéré, pour
un enfant, comme le résultat d’un manque de surveillance et en l’espèce,
d’un manque de surveillance de la part du patron.
L’accident a donc été considéré comme un accident de travail et le
peseur a été condamné ; le président du tribunal a trouvé étonnant que les
peseurs ne soient pas assurés (78) .
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