Page 105 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Fonctionnement
du Service
Marseille, la proportion de marchandises transbordées est très
minime ; les marchandises sont débarquées à terre et transportées
À par voie de terre aux usines situées à proximité même du port. Ce
mode d’évacuation a conduit naturellement à opérer un pesage à terre, au
fur et à mesure de l’enlèvement.
A la différence, dans les ports de transit, tels Dunkerque et Anvers
la marchandise n’est pour ainsi dire jamais mise à terre ; elle est
généralement transbordée sur des “bélandres” (chalands) qui, par la
voie des canaux, transportent la marchandise à l’usine réceptionnaire.
Dans ce cas, la réception de la cargaison ne peut se faire que, soit sur
le pont du navire transporteur, soit sur celui de la bélandre receveuse ; et
de toute façon, au moment même du transbordement de la cargaison.
C’est donc le pesage sous-palan qui est devenu de règle dans ces
ports.
Desserte du Travail
La répartition des peseurs jurés dans les divers bureaux de pesage,
connue sous le nom d’ordre de fin de mois, avait lieu au bureau central l’avant
dernier jour ouvrable du mois à 18h30 (si ce dernier jour ouvrable était un
samedi, l’ordre de fin de mois était avancé au jour ouvrable précédent).
Dans la salle principale du bureau central 16 quai de la Tourette, il
y avait un appareil d’une importance capitale sans lequel rien ne pouvait
se faire, c’était l’horloge électrique qui tintait tous les quarts d’heure, une
lampe s’éclairant pendant 5 secondes au moment du tintement.
Les opérations de pesage prises par téléphone (pour la plupart)
étaient inscrites sur des tableaux qui garnissaient les murs de cette salle.
On inscrivait l’heure de la prise d’ordre, l’heure où l’on devait être
rendu sur quai à la demande du requérant, le lieu exact où se trouvait la
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