Page 220 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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par conséquent, le propriétaire ou commissionnaire qui présente cette mar-
chandise.
Ensuite commence l’opération de pesage.
En commençant par le premier numéro d’entrée, les lots sont mis un
à un dans une balance, ad hoc, appelée “quicole”, et le peseur inscrit le
poids et la qualité du poisson sur un registre appelé carnet dont chaque
ligne porte un numéro d’ordre, la première ligne de la journée commen-
çant toujours par le numéro 1 et ainsi de suite jusqu’au dernier lot pesé
dans la journée.
Le numéro d’ordre de chaque panier s’appelle série et, après le pesa-
ge, chaque numéro de série est répété sur la plaque en fer qui a été mise
dans le panier ou lot, sur le coté inverse de celui où a déjà été porté le
numéro d’entrée ou du propriétaire.
Sur le carnet, dans une colonne spéciale tracée tout au long de la
colonne des numéros de séries, le peseur porte le numéro d’entrée du pro-
priétaire ou du commissionnaire, et de cette façon, à chaque changement
d’ordre, il tire un trait sous le dernier lot pesé du susdit numéro d’entrée et
fait l’addition du poids de tous les lots composant la quantité de poisson
pesé pour chacun des propriétaires.
Chacun d’eux vient ensuite auprès du peseur prendre le résultat du
poids qui lui appartient ou qui appartient à son commettant.
Le banc d’Henriette Salord : Jean Gohier, peseur juré, avec col en fourrure, tout jeune peseur (concours 1948), à la Criée
de l’Océan, devenue par la suite Théâtre National de la Criée. Photo peseurs jurés
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