Page 188 - Les Peseurs Jurés de Marseille
P. 188
Les autres postes
de pesage
La naissance du “ventre” de Marseille
E grand marché central de la cité, que l’on a appelé le “ventre”
de Marseille naquit un jour de 1860 ; il allait devenir un terrain
L d’élection des peseurs jurés et de tout un monde, travailleurs
infatigables, durs à la tâche. Tout cela engendrait transactions, argent,
bénéfices, conflits, arbitrages, dynasties, etc. Les affaires se réglaient
généralement à l’amiable, mais aussi devant la
chambre criminelle.
Suivant un arrêté du maire de Marseille, en date
du 2 février 1860, dûment approuvé par le préfet des
Bouches-du-Rhône, le 20 du même mois, il a été créé,
dans cette ville, un marché central d’approvisionnement.
Ce marché devait occuper la 3 ème partie du
Boulevard du Musée et se prolonger sur l’allée princi-
pale du cours Julien et avait lieu tous les jours, excep-
tés les dimanches et les fêtes, depuis le matin jusqu’à
midi.
Les fruits, herbages, légumes et autres produits
du sol, arrivant à Marseille dans la matinée devaient
être immédiatement et sans exception dirigés et pré-
sentés sur le marché central ; ils ne pouvaient pas être
mis en magasin tant que la vente n’en avait pas été
faite pendant la tenue du marché.
Toute marchandise y arrivant était considérée
comme invendue, demeurant loisible à chacun d’en
traiter l’achat.
Le marché devait commencer par la vente en
gros ou en demi-gros ; la vente au détail était absolu-
er
ment interdite jusqu’à neuf heures du matin, du 1 avril
er
au 30 septembre et jusqu’à huit heures du 1 octobre
au 31 mars.
Le 16 juillet 1892, le régisseur principal, inspec-
teur du pesage, mesurage et jaugeage de la ville de
Un carnet de pesage de 1968 du marché et grand plateau,
Marseille dressait neuf procès verbaux contre les sieurs
appartenant au banc Roman-Valence dont la responsable
Racle, Giraudon, Garde, Roc, Seguin, Guiot, Savanier, était Présidente des partisanes du Cours Julien.
Vial et Graglia. Photo peseurs jurés.
—— 184