Page 88 - Les Peseurs Jurés de Marseille

pôt et de spéculation, et à la multiplication des magasins généraux où les
marchandises étaient directement entreposées, pesées, livrées en dehors du
ministère des peseurs.
Un rapport présenté par Jules Charles Roux au conseil municipal
dans sa séance du 31 janvier 1888 faisait mention d’une révision du tarif
des droits de pesage et de la réorganisation du service des peseurs jurés.
Le corps des peseurs était constitué de 80 titulaires et de 30 supplé-
mentaires. Jusque là les anciens n’avaient consenti à n’étendre le roulement
que jusqu’au numéro 80. Il s’agissait de l’étendre jusqu’au numéro 90 et de
distribuer le travail différemment. Désormais, le poste de la Criée aux
Poissons serait desservi par quatre peseurs chaque mois, au lieu de trois.
Le poste de l’Abattoir recevrait six peseurs au lieu de cinq ; mais
deux rangs seraient réservés aux peseurs anciens, le travail de l’abattoir
exigeant une longue pratique et une connaissance particulière du person-
nel fréquentant cet établissement.
Le poste du marché aux fruits et légumes ne donnant des résultats
appréciables que pendant six mois de l’année, fournissait 30 mois d’un travail
rémunérateur qui allait être distribué entre cinq peseurs du n° 71 à 90.
Si le travail exigeait plus de cinq peseurs par mois, ces rangs sup-
plémentaires seraient donnés à l’ancienneté.

Quai du Port vers 1900, les promeneurs côtoient les barriques ! Collection Musée d’Histoire de Marseille
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