Page 89 - Les Peseurs Jurés de Marseille

Le petit kiosque à gauche, vers 1890, où les peseurs jurés rangeaient leurs instruments et où ils rédigeaient leurs bulletins
de poids. Collection Musée d’Histoire de Marseille.

Au début du XX ème siècle, une commission est nommée par l’as-
semblée générale du 12 mai 1901 afin d’étudier la demande de trente et un
signataires relative à un changement dans l’organisation du bureau.
Par le biais d’un cahier de revendications déposé par les jeunes
peseurs entre les mains de M. l’Adjoint, ceux-ci se plaignaient d’une part
de la répartition en vigueur, d’autre part de l’énorme disproportion des
bénéfices entre les premiers et les derniers.
Ils faisaient remarquer que la transformation du travail et son agglo-
mération tendaient à augmenter encore cette disproportion.
Et enfin ils souffraient de l’instabilité de leur situation, c’est-à-dire
de n’être en rien rattachés au chiffre total.
La commission, dans son rapport, reconnaît l’évidence :
“Pour quiconque les étudie il apparaît que nos règlements man-
quent d’humanité ; le droit d’ancienneté est appliqué de telle sorte que ce
principe si juste devient chez nous un abus véritable. Nous devons rappe-
ler l’article de notre règlement :
Le plus ancien peseur a toujours le droit de choisir le travail, c’est-
à-dire que s’il était possible à un seul peseur de faire tout le travail qui se
présente, nos règlements lui en laisseraient entièrement le droit, alors que
ses derniers resteraient dans une inaction forcée...
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